Bonjour Sandra Delandemare, dites nous comment votre aventure a commencé avec cet album « A nos maux d’amour » ?
 
Sur cet album, les chansons, je les aie écrites il y a dix ou quinze ans, elles étaient restées dans les bacs et c’est une rencontre avec mon ami Franck Souillard qui tient un pub à Montmartre « Le Pub Montmartre – Chez Clint » ( situé 11 rue Joseph de Maistre à Paris 18ème ) qui a changé la vie de mes textes ainsi on a profité du confinement et de la rencontre avec Marco Araya Correa qui est le guitariste de Philippe Lavil pour mettre en musique mes écrits, six d’entre eux ont alors trouvé leur mélodie et leur composition… Aujourd’hui j’ai la chance de les chanter chaque vendredi soir devant le public du Pub avec de grands classiques de la chanson française que j’aime tant interpréter.
 
Comment est né le déclic de la chanson ?
 

De base, je suis comédienne. Je suis contente d'être avec vous puisque je suis Normande,
Je suis née à Rouen ou j’y ai fait mes études mais aussi le conservatoire. Je suis ensuite arrivée sur Paris, à l'école de la rue Blanche et c’est à partir de là aidé par l'amour des mots et du chant que tout a commencé. Malgré cela, pendant 18 ans, j'étais intermittente, mais en tant que comédienne et magicienne.
Mes chansons, je les écrivais pour moi au travers de mes amis, mes ressentis, ma vie et celles des autres.
 
En s’appuyant sur votre vie et celle des autres, que se passe t’il quand vous écrivez un texte ?
 
C'est un peu ma thérapie, ce sont des moments de vie ou l’on peut se sentir attristé ou joyeux, on a envie de les écrire, ça m’évite une séance de psychanalyse ! (rires).
 
Vous avez sorti un album avec des textes vieux d’une quinzaine d’année, est-ce que ces titres là vous parlent encore aujourd’hui ?
 
C’est la raison pour laquelle, je les ai enregistrés, même si on évolue dans la vie et en 15 ans, on voit les choses différemment… J'ai vu que ça pouvait toucher d'autres personnes et là je me suis dit que Franck avait raison, il fallait en faire un album et je l’ai fait.
 
Revenons à vos trois talents, que sont la comédie, la musique et la magie, avez-vous eu envie de mélanger ces 3 domaines ?
 
Je l'ai toujours fait auparavant, pour exemple… j'ai travaillé pendant sept mois dans un parc d'attractions Walibi à Metz. Aujourd'hui, c'est le parc Walligator et je mélangeais déjà ces 3 compétences… En ce qui concerne mes chansons et dans l’hypothèse où je monterai un spectacle… évidemment que la magie notamment avec les jeux de lumière y serait incluse. Pour ce qui est de la comédie, on reste toujours un peu comédien, que ce soit dans la chanson ou la magie… Mais aujourd’hui c’est bien la chanson, ma très grande passion !
 
Racontez nous votre rencontre décisive avec Marco Araya Correa, le guitariste de Philippe Lavil ? C’est l’histoire d’un coup de cœur ?
 
Pas du tout. Je ne le connaissais absolument pas. Mon ami qui tient le Pub Montmartre voulait mettre en musique mes textes, mais aussi que je chante de la chanson Française dans son établissement, il m'a envoyé Marco en me disant de répéter avec lui les chansons du pays, on a répété et une heure après, je lui ai fait écouter mes compos. On a commencé à travailler sur ce projet d’album et grâce au talent de Marco, tout s’est magnifiquement bien passé, l’alchimie a pris de suite et il a répondu présent.
 
Ce qui n’est pas évident dans la mise en musique d’un texte par autrui, c’est que le compositeur souhaite amener l’écrit vers un univers qui n’est plus le vôtre alors dès le départ Marco, Franck Souillard et moi, on a travaillé intelligemment pour ne pas trahir mon univers, on a même cherché à l’améliorer.
 
Avec la chanson « Elle boit » vous étiez dans votre peau ou dans la peau de quelqu’un ?
 
Les deux, Je fréquentais beaucoup les bars et j'observais aussi d'autres femmes. Ça parle à la fois de ma vie et de celle des autres. Je laisse à chacun se faire son libre ressenti. C'est très difficile à expliquer parce que j’évoque des choses dans la chanson qui ne me sont pas forcément arrivé ou que j’ai vécu à travers les autres.
 
 


Cet album, c’est une renaissance personnelle ?
 
Tout à fait, d’ailleurs si vous écoutez bien la chanson « j’veux changer » en parle très bien, c’est la plus monocorde et la moins instrumentale de l’album et c’est aussi ma préférée, il faut savoir que je l’ai écrite en 2006 et que je n’en changerai pas une ligne.

 


Votre vie vous a amené à quitter la Normandie pour Paris qu’avez-vous appris de cette ville ?
 
Lors de mon arrivée à Paris, j’ai mis 5 ans à me faire à leur mode de vie… Je les trouvais tous fous, ils couraient dans tous les sens, je me faisais bousculer, je n’y comprenais rien et aujourd’hui je ne quitterai plus cette ville pour rien au monde, j’ai la chance d’être à Montmartre et c’est une famille, c’est un vrai village.
 
Dans votre album apparait le titre sous le « soleil de la Canourgue », mais la Canourgue c’est où et expliquez-nous ce titre ?
 
C'est en Lozère, et pour le titre  « sous le soleil de La Canourgue », c’était l’un des moments ou j’étais au plus mal dans ma vie, d’ailleurs je venais d’écrire la chanson « Elle boit », j’abusai un peu trop de l’alcool et je suis parti en cure à la Canourgue dans cet endroit qui n’accueille que des femmes parfois accompagnées d’enfants et c’est en revenant de ce séjour bénéfique que j’ai écrit cette chanson.

 


Vous avez des inspirations musicales ?
 
Quand j’écris, je ne m’inspire pas forcément d’un artiste, bien que j’aime beaucoup Baschung et les années 80, tous les artistes… c'est ma jeunesse tout ça… Je ne voulais pas faire de plagiat mais je voulais garder ce style des années 80.
 
Dernière question pour le futur, si vous devriez faire une chanson sur votre vie actuelle, elle parlerait de quoi ?
 
Surement de Montmartre, c’est un coin de campagne de Paris et ça j’adore et ça m’inspire beaucoup !

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